vendredi 30 décembre 2011

Montréalités urbaines express du vendredi 30 décembre


  • 400 millions de déplacements ont été effectués dans les véhicules de la STM en 2011, battant ainsi le record qui datait de 1947.
  • Une nouvelle patinoire réfrigérée Bleu Blanc Rouge a été inaugurée à Lasalle, au parc Hayward.  Il s'agit de la 4e à être aménagée et payée par la Fondation du Canadien pour l'enfance.
  • Les mesures d'apaisement du Plateau sont citées dans le Guide de bonnes pratiques sur la planification territoriale et le développement durable du ministère des Affaires municipales, dont je vous suggère d'ailleurs la lecture.
  • Le tramway est-il une solution aux problèmes de transport ou un luxe que les villes ne peuvent se permettre? Débat à la Première chaîne de Radio-Canada (26:30). Invités au débat :
    • Richard Bergeron, chef de la deuxième opposition à l’Hôtel de Ville de Montréal.
    • Catherine Boisclar, présidente et porte-parole d’Accès transports viables à Québec.
    • Bruno Bisson, journaliste à La Presse, se spécialise depuis 2001 dans la couverture des réseaux de transports, des transports en commun et des infrastructures.
    Via le Blogue de Limoilou

jeudi 29 décembre 2011

Montréalités urbaines express du jeudi 29 décembre

vendredi 16 décembre 2011

Enfin un projet pour l'îlot Voyageur!

L'École nationale de santé publique s'installe à l'îlot Voyageur: le Campus de santé publique Norman-Bethune, lié à l'Université de Montréal (ironique, non?), occupera un nouveau bâtiment qui sera construit là où était l'ancien terminus Voyageur (vue Google Streetview). Espérons que le nouveau bâtiment, dont aucune esquisse n'est encore disponible, encadrera de façon plus remarquable le côté nord-ouest de la Place Émilie Gamelin, qui y prendra du galon.

Dans une phase subséquente, le campus sera complété par l'arrivée de l'Institut national de santé publique du Québec et de la Direction de la santé publique de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

La Société immobilière du Québec ira "dans les prochaines semaines" en appel d'offres pour vendre la nouvelle gare d'autobus ainsi que les structures inachevées de la portion Nord de l'îlot Voyageur, à l'abandon depuis de nombreuses années suite à la mauvaise gestion du projet par l'UQAM. Le site présente, selon le communiqué, de mystérieuses "nombreuses possibilités d'investissements en matière de transport collectif" et pourrait aussi faire l'objet de développement institutionnel, résidentiel ou commercial.

Ajout 14h30: une première esquisse est disponible:

Montréalités urbaines express du vendredi 16 décembre



La mort du projet de TGV


Est-ce que le TGV est mort? C'est la question que pose François Cardinal sur son blog. Il donne même sa réponse, à l'affirmative, vu le peu d'enthousiasme avec lequel Ottawa et Québec lui répondent: évalué à 20 milliard $, «Un nouveau projet d’une telle ampleur n’est pas une priorité pour notre gouvernement», a indiqué le ministre des Transports, Denis Lebel.

Et l'avenir n'est pas plus brillant du côté des États-Unis, où c'est l'état de paralysie politique qui règne à Washington. Bref, le seul domaine qui semble aller bien, c'est celui des études sur le TGV, comme l'a évoqué récemment ce vidéo très drôle produit par le Rick Mercer Report.

mercredi 14 décembre 2011

Le Canada se retire de Kyoto: revue de presse internationale

Nous interrompons ce programme très montréalais pour vous présenter, de façon très exceptionnelle, une revue de presse internationale de l'abandon par le Canada du protocole de Kyoto et de ses engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre. Si la nouvelle n'a étonné personne, le ministre ayant pris soin d'annoncer ses couleurs la semaine dernière à Durban lors de la COP17 (rencontre des Nations-Unis sur le climat) en Afrique du Sud, l'officialisation du retrait du Canada des accords de Kyoto a pourtant fait parler du Canada, un fait plutôt rare, à travers le monde entier.

Oh, Canada!



Commençons notre tour de piste par notre propre cour: les journaux montréalais. Si Le Devoir en a fait sa une "Ottawa envoie Kyoto aux oubliettes", la nouvelle semble s'être fait damé le pion par l'absence prolongée de Sidney Crosby au hockey, en fait, elle n'a même pas fait la une du Journal de Montréal ni de La Presse. Ahumm... pardon. Le Canada anglais s'inquiète de l'image que ça donne du pays, notamment quand cette décision est critiquée par deux des acteurs qui étaient les plus réticents à se joindre à ces accords, la Chine et l'Inde. La Gazette dit qu'on aurait perdu des milliers d'emplois...

Heureusement, Stephen Harper a remis les pendules à l'heure en affirmant que les cibles de réduction étaient stupides, ce qui va certainement aider notre cas...

Chine (People Daily, version française)

Le retrait du Canada du protocole du Kyoto est à l'encontre des efforts de la communauté internationale

Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a indiqué lors d'une conférence de presse, que la Chine prend note des reportages concernant le retrait du Canada du protocole de Kyoto. La partie canadienne a pris cette décision lors de la réunion de Durban, qui a permis de faire de grands progrès sur le deuxième engagement du protocole de Kyoto, a-t-il ajouté. Cela ne correspond pas aux efforts de la communauté internationale.

Selon Liu Weimin, la Chine souhaite que le Canada puisse faire face à ses responsabilités et devoirs, continuer son engagement sur la réduction des émissions polluantes et tienne une attitude positive et constructive en participant au processus de coopération de la communauté internationale pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Inde  (THE HINDU, en anglais)

Blaming China and U.S., Canada says quitting Kyoto

Canada's withdrawal comes at a time when it has increasingly gained the reputation of a climate “renegade” that has encouraged the rampant use of polluting energy platforms. For example, oil sands production, one of the most polluting forms of oil extraction, is at the heart of Canada's discussion with the U.S. regarding the now-infamous Keystone Pipeline.
Brésil (GLOBO, Jornal Nacional)

ONU critica saída do Canadá do Protocolo de Kyoto
(L'ONU critique la sortie du Canada du Protocole de Kyoto)


Mexique (azteca noticias)

Canadá se retira del Protocolo de Kyoto
(Le Canada se retire du protocole de Kyoto)

El gobierno conservador de Harper se muestra renuente a afectar al dinámico sector canadiense de arenas de alquitrán, la fuente de gases de invernadero de mayor crecimiento en ese país y una razón por la que ha renunciado a sus compromisos con el Protocolo de Kioto.

Canadá tiene la tercera mayor reserva de petróleo del mundo, con más de 170 mil millones de barriles. La producción diaria de 1.5 millones de barriles de las arenas de alquitrán crecería a 3.7 millones para 2025. Solo Arabia Saudita y Venezuela tienen más reservas.
Traduction:

Le gouvernement conservateur de Harper se montre réticent à soumettre le dynamique secteur des sables bitumineux canadien aux réductions des gaz à effet de serre. Ce secteur ayant la plus grande croissance au pays, c'est la raison pour laquelle il a renoncé à ses engagements du Protocole de Kyoto.

Le Canada a la troisième plus grande réserve de pétrole du monde, avec plus de 170 milliards de barils. La production quotidienne qui est actuellement de 1,5 millions de barils provenant des sables bitumineux augmenterait à 3,7 millions d'ici 2025. Seul l'Arabie Saoudite et le Venezuela ont de plus grandes réserves.
États Unis (The New York Times) exclu de Kyoto

Canada Announces Exit From Kyoto Climate Treaty

The decision by Canada’s Conservative Party government had long been expected. A Liberal Party government negotiated Canada’s entry into the agreement, but the Conservative government has never disguised its disdain for the treaty.
Japon (Japan Times, en anglais)

U.N.: Canada still obliged to fight climate change

The U.N. climate chief on Tuesday voiced regret over Canada’s withdrawal from the Kyoto Protocol and said that the country still had legal obligations to work against global warming.

Christiana Figueres, head of the U.N. Framework Convention on Climate Change, also expressed surprise that Canada chose to announce its decision just after more than 190 countries reached a hard-fought accord in Durban, South Africa.

“I regret that Canada has announced it will withdraw and am surprised over its timing,” Figueres said in a statement.

“Whether or not Canada is a party to the Kyoto Protocol, it has a legal obligation under the Convention to reduce its emissions, and a moral obligation to itself and future generations to lead in the global effort,” she said.

Italie (Rai, TG1 online)

Il Canada abbandona il protocollo di Kyoto
(Le Canada abandonne le Protocole de Kyoto)

Il Canada si ritira dal protocollo di Kyoto sui cambiamenti climatici: "Non funziona", ha detto il ministro dell'Ambiente canadese Peter Kent, aggiungendo: "Come abbiamo già detto, il protocollo per noi è il passato"

Traduction
Le Canada se retire du protocole de Kyoto sur le changement climatique: "ça ne fonctionne pas " a déclaré le ministre canadien de l'Environnement, Peter Kent, ajoutant: "Comme nous l'avons déjà dit, pour nous, le protocole, c'est du passé".

Espagne (El Pais)

Canadá, el primero en abandonar Kioto
(Le Canada, le premier à abandonner Kyoto)

Con su salida, Canadá se convierte en el primer país que se desmarca a posteriori de este tratado, que cuenta con las notables ausencias de Estados Unidos y China, principales emisores de dióxido de carbono del mundo.

Traduction 

Avec sa sortie, le Canada devient le premier pays à se retirer à posteriori de ce traité, lequel compte deux absences remarquables, les États-Unis et la Chine, les principaux émetteurs de dioxyde de carbone au monde.

 Angleterre (BBC News)

Canada under fire over Kyoto protocol exit

For low-lying island nation Tuvalu, most at-risk for rising sea levels, the withdrawal was more personal. "For a vulnerable country like Tuvalu, its an act of sabotage on our future," Ian Fry, Tuvalu's lead negotiator told Reuters. "Withdrawing from the Kyoto Protocol is a reckless and totally irresponsible act."


France (Libération)

Le Canada se retire du Protocole de Kyoto

Aux termes du protocole, le Canada s’engageait à réduire en 2012 ses émissions de GES de 6% par rapport au niveau de 1990, mais ces émissions ont au contraire augmenté. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a ouvertement rejeté ses obligations et dénoncé «l’erreur» du gouvernement libéral qui l’avait signé.
AJOUT: Les très prolifiques animations taiwanaises de NMA ont abordé la question de cette façon...

mardi 13 décembre 2011

Montréalités urbaines express du mardi 13 décembre

  • Un nouveau tronçon du boulevard Cavendish a été inauguré samedi, ce qui permettra de désenclaver le quartier Bois-Franc en le reliant au boulevard Henri-Bourassa. Malheureusement, la Ville a cédé aux pressions des nimbys du quartier situé plus au nord et empêche les véhicules de poursuivre leur chemin sur le boulevard Toupin, obligeant les automobilistes voulant continuer vers le nord à tourner sur Henri-Bourassa et à faire un détour par de petites rues. Carte Google, où le nouveau tronçon du boulevard est d'ailleurs déjà visible. Étonnant comme les modifications s'y font rapidement!
  • Un autre projet résidentiel pourrait voir le jour dans la Cité du multimédia, au 711 de la Commune, face au bassin des éclusiers: l'arrondissement Ville-Marie avait à l'agenda de la séance du conseil d'arrondissement d'hier l'approbation d'une résolution "autorisant la démolition d'un bâtiment commercial de 2 étages et la construction d'un bâtiment résidentiel avec rez-de-chaussée commercial de 12 étages et construction hors toit". Vue du site sur Google Streetview. Via le gars du new jersey sur mtlurb.com
  • Je me disais justement hier que ça fait déjà presqu'un mois que le Bixi a été retiré des rues, mais que la chaussée est encore parfaitement praticable:   la Société de vélo en libre-service (SVLS) a confirmé à La Presse qu'on réfléchit à la possibilité de laisser son système en place été comme hiver.
  • Les plus vieilles écuries de Montréal, le Griffintown Horse Palace (qui porte mal son nom de "palace", pour être passé souvent devant...), construites en 1862, sont à vendre.   Une fondation voudrait les acquérir, les restaurer et y installer un musée sur l'histoire du quartier et sur la vie ouvrière, tout en continuant à les exploiter.

lundi 12 décembre 2011

Le MACM veut faire table rase à la PdA, donc c'est la fin du Silo no. 5

Le Musée d’art contemporain de Montréal (MACM) abandonne son projet d’antenne dans le Silo no.5 et veut plutôt s’agrandir à la Place-des-Arts, en démolissant l’actuel musée qui n’a que 20 ans! Un projet de 88M$ qui serait financé 39M$ par Québec 39M$ par Ottawa et 10M$ par des dons privés. C’est la « bonne nouvelle » qu’a annoncé la nouvelle directrice du MACM, Paulette Gagnon. Les architectes Provencher Roy  ont été retenus pour préparer la volumétrie, qui compte tenu des contraintes du site, il fallait s’y attendre, ressemble en effet à une boîte à beurre, comme la maison de l’OSM.
La première question qu’il faut se poser c’est « ça sort d’où cette idée? », le Conseil d’administration du Musée avait pourtant bien appuyé un projet qui devait permettre la récupération des vieux silos à grain situés à l’entrée du Canal Lachine, dans le Vieux-Port , à la façon dont le Tate Modern a su récupérer une ancienne centrale électrique désaffectée au cœur de Londres pour en faire un superbe lieu de diffusion de l’art moderne. À mon avis, cela vient surtout du désir de la nouvelle directrice de se démarquer du directeur précédent, Marc Mayer, qui est maintenant directeur du Musée National des Beaux Arts à Ottawa, et celui qui avait porté ce projet pour le Silo no 5.
Le bâtiment du Musée n’a que 20 ans. Alors que les architectes se font fort de promouvoir leurs compétences LEED, une façon de limiter les impacts de la construction sur l’environnement, il semble qu’on n’ait même pas noté l’absurdité même de démolir un bâtiment relativement neuf, contenant des espaces de musée, pour en construire d’autres, en produisant au passage une quantité impressionnante de déchets de construction et de démolition. Et ce sans compter qu’on détournerait, encore une fois, des budgets de la « Culture » pour investir dans le béton, de la même façon que le béton du CHUM passe dans le budget de la « Santé »... mais ça c’est un combat que je laisserai aux artistes.
Autre chose, est-ce qu’on a vraiment besoin d’investir plus d’argent public dans le Quartier des spectacles? C’est vrai, à ce jour ce ne sont que des projets publics qu’on a vu se construire au pourtour des espaces fraichement aménagés par la Ville: la maison de l’OSM, la maison du développement durable, la maison du Festival Rio-Tinto Alcan et le 2-22 sont tous entièrement supportés par les deniers publics, sans compter les pierres et les blocs qui ont été posés au sol par la Ville! Non mais, est-ce qu’on peut laisser le privé se charger de la suite? On pourrait se garder une petite gène, surtout quand on considère que nos gouvernements ont bien d’autres postes budgétaires d’avantage prioritaires, et qu’on ne cesse de nous rappeler à quel point l’argent se fait rare.
De plus, pourrait-on juste observer une trêve dans le chantier perpétuel qu’est le Quartier des Spectacles, depuis près de 5 ans, en n’allant pas détruire et reconstruire une pièce aussi centrale que le MACM? Et pourquoi est-ce qu’on déteste autant le bâtiment actuel? (Oui, oui, les architectes se souviendront d’un concours qui n’a pas fait l’unanimité à l’époque) Honnêtement, dans les faits, est-ce qu’il est si laid ce bâtiment? Je vais vous avouer que j’ai redécouvert le MACM lors de l’aménagement de la Place du Quartier des spectacles. Je n’avais jamais pu apprécier l’immense colonnade du côté de la rue Jeanne-Mance auparavant, et vous savez quoi? Je l’aime cette façade maintenant. Elle me plait. Je la trouve « classe », et elle me parle d’autant plus depuis qu’on y a ajouté ces jeux de lumières qu’on peut apprécier lors des chaudes nuits d’été en fond de scène des festivals, où l’hiver, dès 5h l’après-midi, ou la nuit, arrêt obligé lors de la nuit blanche en février.
Bref, ce projet n’a pas de bon sens, et je parierais qu’il ne passera pas une analyse en profondeur du Ministère de la culture et des communications quant à sa priorité (pourvu bien sûr qu’il n’y ait pas d’influences indues, ce dont on ne sait plus s’ils sont à l’abri...). Mais la chose la plus triste, c’est d’apprendre ainsi la mort du projet qui selon moi était le plus porteur pour Montréal, celui du Silo no 5. Sans le MACM, les Silos no 5 ont perdu leur assurance vie, et ce jour marque le début du décompte de leur démolition (qui produira aussi sa part de déchets à enfouir, nul besoin d’en ajouter...).
Solution alternative
Finalement,  j'offre une solution: l'argument principal du MACM est l'absence d'entrée du côté de la place du Quartier des spectacles, bien faites en une! En ligne avec la rotonde, se trouve un petit Hall, se développant sur plusieurs étages (du sous-sol aux étages d'exposition), avec un mur aveugle sur lequel est accroché un tableau de Riopelle: ouvrez ce mur et vous avez percé une nouvelle entrée côté Ouest. Un projet de réaménagement de 300 000 à 500 000 $ tout au plus. 


AJOUT: Pour vous donner une idée de ce qu'on peut faire quand on a le luxe d'avoir de l'espace pour un projet de Musée, allez-voir le projet du NAMOC de UN Studio. Plus intéressant qu'une boîte à beurre, n'est-ce pas?

Montréalités urbaines express du lundi 12 décembre

  • Dans la Gazette, plaidoyer de Robert Libman, architecte, ancien député, ex-maire de Côte-Saint-Luc et membre du comité exécutif de Montréal, en faveur de règles permettant une plus grande densification du centre-ville.  L'initiative n'est pas totalement désintéressée, puisqu'il représente un promoteur immobilier. Mais on est d'accord avec le principe!
  • L'AMT rend accessibles les données GTFS sur ses horaires et parcours planifiés, "afin d’encourager le développement d’applications mobiles innovantes facilitant les déplacements de ses clients en transport collectif. Que ce soit pour créer un calculateur de trajets multimodaux ou une application sur la mobilité durable, les développeurs de logiciels et d’applications sont encouragés à créer des initiatives qui utilisent les données de l’AMT pour rendre l’expérience du transport davantage conviviale." Ça sera toutefois plus utile quand les données recueillies par les GPS dont sont équipées les locomotives seront elles aussi partagées. Notamment pour avertir les usagers en cas de...
  • ... déraillement de l'une de ses nouvelles locomotives bi-modes.
  • Sa verrière est bien jolie, mais la station de métro Champ-de-Mars mérite-t'elle sa première place au palmarès des plus belles au monde?
  • Funiculaire sur le Mont-Royal, Aquarium, réplique du bateau de Pierre Lemoyne d'Iberville, théâtres prestigieux: non, ce ne sont pas des projets pour le 375e anniversaire de la fondation de Montréal, mais des attractions qui y ont déjà bel et bien existé.  Présentation succincte mais fort intéressante par Taylor Noakes (en anglais).

dimanche 11 décembre 2011

Enquête du magazine Maisonneuve sur la collusion dans le déneigement à Montréal

S'il y a un sujet délicat à Montréal, c'est le déneigement. Et à chaque année, en décembre, alors que les contrats sont tous déjà octroyés, la Ville nous présente son plan stratégique pour affronter l'hiver. 150 millions de dollars, 3 000 travailleurs et 2 200 appareils seront mobilisés nuits et jours pour assurer la sécurité des déplacements sur les 10 500 km de trottoirs et de chaussées de la Ville. Richard Deschamps en a même profité pour lancer une flèche aux arrondissements qui coupent dans leur budget de déneigement.

Mais derrière cette rhétorique guerrière (c'est vrai, on croirait vraiment être en guerre contre l'hiver) il y a le petit monde des octrois de contrats de déneigement, dans les arrondissements, et un jeu bien connu, celui des appels d"offres dont les heureux gagnants sont déjà connus avant même qu'on ait écrit les cahiers de charge.

C'est le magazine anglophone Maisonneuve qui met ce racket du déneigement sur la sellette, avec un reportage d'enquête mené par la journaliste Selena Ross. Faisant le lien avec les entreprises de construction de la région montréalaise, la plupart opérant des opérations de déneigement l'hiver pour rentabiliser leur machinerie, elle conclut que les coûts sont gonflés, et déplore qu'il existe une culture d'intimidation que la Ville semble pourtant ignorer.  

“C'est clair que la collusion ne se limite pas à l'industrie de la construction,” affirme l'éditeur du magazine Maisonneuve, Drew Nelles. “Cette enquête de fond dans l'industrie du déneigement est un wake-up call: le gouvernement du Québec et l'administration de la Ville doivent prendre au sérieux les allégations de collusion, sinon les contribuables continueront à financer à leur insu, le crime et la corruption à Montréal.”

Je vais pas traduire l'ensemble de leur découvertes, mais j'espère bien que les médias francophones finissent par s'y intéresser eux-aussi et le fasse éventuellement. L'édition du magazine Maisonneuve sera disponible dans les kiosques le 16 décembre.
—As in construction, bid-rigging (la collusion lors des soumission) in snow removal is typically organized during private phone calls, with one source describing the conversations as: “This year you get this one,” or, “This isn’t for you. You’re going to bid on it anyway, and we’re going to tell you how much to bid.”

—Snow-removal companies that don’t play along face an escalating series of threats: sabotage, then bankruptcy and even physical violence. Sources described firebombings, sugared gas tanks, smashed windows and beatings. One borough employee added that this was standard procedure for all publicly-contracted industries. “It’s a silent law that you don’t go bidding on a sidewalk contract in Montreal,” he said. “You’re gonna end up in the river.”

—An analysis of the last twelve years of municipal snow-removal contracts reveals patterns that suggest some companies may have communicated before bidding: when a certain contractor won a bid, the same three or four others were often the losers. Some companies in this group rarely, if ever, won contracts, and some small companies bid suspiciously high on large contracts they seemed incapable of fulfilling.

—Borough records are so patchy that it’s nearly impossible to get a good idea of who is bidding, and how much. Out of the roughly 250 contracts from 1998 to 2010, only nine included the names of the winners and losers, the price of the bid and the total value of the contract.

—Companies that have already been convicted of collusion still win borough snow-removal contracts. One company that was found guilty of bid-rigging in 2000 nonetheless went on to win contracts in 2003, 2004, 2005 and 2009; its criminal past was not mentioned in municipal documents.

—Quebec’s auditor general recommends that public employees take steps to avoid rigged bids, such as contacting companies to ask questions when suspicious circumstances arise. But borough employees said they rarely take this advice, and admitted that collusion is simply the way things work in Montreal. “We work with these guys every day,” one municipal source said of snow-removal contractors. “We play like we don’t know anything.”

—Some sources said the mafia was linked to the largest snow-removal companies. “In the end, it all comes down to the mob,” one suggested. But others said that all snow-removal firms participate in collusion, regardless of ethnicity or links to organized crime. “It’s almost not free enterprise, eh?” one source laughed. “It’s almost like warlords trying to take other guys’ stuff.”

vendredi 9 décembre 2011

Montréal à l'époque, collection Detroit Publishing Co

Vu la popularité du dernier post, nous vous présentons aujourd'hui de nouvelles photos d'époque de Montréal, plus vieilles celles-ci, datant des années 1920. Elles sont tirées d'une collection de la Detroit Publishing Co, mise en-ligne sur le compte Flickr de Benoit Brouillette, intitulé Le Présent du Passé de Montréal. Vous y trouverez là aussi des centaines de photos toutes aussi captivantes les unes que les autres.


La Place d'Armes dans les années 1920, avec à gauche, au coin près du tramway, la Banque Jacques-Cartier (qui deviendra la Banque Provinciale du Canada) et la librairie Granger et Frères. Ces deux édifices seront démoli en 1928 pour permettre la construction de l'édifice Aldred, du nom de la société financière qui détenait à l'époque la Shawinigan Water and Power Company


La gare-hôtel Viger, tel qu'on la voyait du Square Viger. Construite entre 1896 et 1898 d’après les plans de Bruce Price, les terrains sur lesquels elle a été érigée ont été donné par Ville de Montréal afin que le Canadien Pacifique renonce définitivement à reprendre possession du parc Bellerive. En effet, les terrains où se trouve le parc Bellerive avaient été offert à la Ville de Montréal en 1883 par la North Shore Railway Company pour devenir un parc, cela 10 ans avant que cette entreprise soit finalement achetée par le CP. 

L'Hôtel de Ville de Montréal, tel que bâti en 1878, avant qu'il soit incendié en mars 1922.


La Ville va reconstruire l'édifice de 1923 à1926. Seuls les murs extérieurs originaux seront conservés, on ajouta un étage de pierre et les toits furent construits différemment. Le voici en 1928, tel qu'on le connait aujourd'hui, avec les longs kiosques du marché à l'avant.

Saviez-vous qu'il y a déjà eut un funiculaire sur le mont Royal?
Le voici enjambant le chemin Holmsted sur le mont Royal.

jeudi 8 décembre 2011

Ce blogue reçoit beaucoup de visiteurs en provenance de Facebook depuis 3 jours, sans que je n'aie pu trouver la source de toutes ces visites. Est-ce que l'un d'entre vous serait assez gentil pour m'indiquer quelle page Facebook vous a mené ici? Qui a fait référence à Montréalités urbaines?

mardi 6 décembre 2011

Photos d'époque de Montréal par Alfred Bohn

 
Un ancien immigrant allemand, maintenant agé de 78 ans, Alfred Bohn, partage ses photos de Montréal sur Flickr. On y trouve de véritables trésors, souvenirs des années 1950 à 1970. 
Ci-dessus, le coin de la Main et de Sainte-Catherine. C'est le blogger de Coolpolis, Kristian Gravenor, qui nous a mis la puce à l'oreille avec cette page sur le site OpenFile.org.



Ici la Place d'Armes avant la construction de la tour de la Banque Nationale.


Au fond, derrière la cathédrale Sainte-Marie-Reine-du-Monde, on voit l'hôtel Laurentien, démoli dans les années 80 pour faire place à l'édifice La Laurentienne (ou édifice Lavallin) qui abrite les éditions Sélection du Readers Digest.


Sur cette photo prise du tablier du pont Jacques-Cartier, on voit le quartier qui a été détruit pour faire place à la maison de Radio-Canada et à l'autoroute Ville-marie. Là où vous voyez des arbres et une station service, c'est le square Papineau, entouré des édifices de la Dominion Rubber Company.


Si vous cherchez c'est où le Square Papineau, voici une vue pour vous montrer ce qu'il en reste...

Montréalités urbaines express du mardi 6 décembre

  • Montréal figure dans le palmarès des 10 villes Hip (Smart Cities) compilé par le New York Times
  • Est-ce une preuve que les mesures d'atténuation du trafic implantées par l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal ne sont pas si nuisible au commerce, la Société de développement commercial (SDC) de l'avenue du Mont-Royal est surprise par l'affluence de la fin de semaine dernière, le rythme des ventes aurait dépassé les attentes de certains commerçants...
  • Après les arrondissements de Rosemont-La Petite-Patrie et du Sud-Ouest, c'est au tour de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve de prendre des mesures pour réduire les îlots de chaleur en adoptant un règlement favorisant l’aménagement de toits écoénergétiques sur les nouvelles constructions (toits blancs).
  • La parc situé à la station Champs-de-Mars prendra le nom de Marie-Josèphe Angélique, la première esclave noire répertoriée au Québec, qui a été exécutée en 1734 pour avoir causé le grand incendie de Montréal

lundi 5 décembre 2011

Montréalités urbaines express du lundi 5 décembre

  • Longueuil n'est pas près de voir la ligne jaune du métro prolongée sur son territoire: le ministre des Transports du Québec, Pierre Moreau, n’est pas convaincu que le prolongement du métro vers la Rive-Sud soit la meilleure solution pour bonifier l’offre de transport dans la région. Ça regarde mal...
  • Le commerce se porte plutôt bien sur l'avenue du Mont-Royal en cette période de magasinage des Fêtes, selon un communiqué émis par la SDC de l'avenue du Mont-Royal. « De l'avis de nombreux commerçants, le premier weekend du magasinage des fêtes a été excellent, les clients sont au rendez-vous », affirme M. Michel Depatie, directeur général de la Société de développement commercial de l'avenue du Mont-Royal. Quoi? je croyais que les mesures d'apaisement de la circulation de l'administration Ferrandez avaient tué tous les petits commcerces! :)
  • La Gare d'autocars de Montréal déménagera jeudi prochain dans ses nouveaux locaux, situés dans le toujours inachevé îlot Voyageur.  La Gazette dresse un portrait du terminus actuel.
  • Il y aura des Bixi à Longueuil l'été prochain.  6 station, 70 vélos et 142 points d'ancrage seront ajoutés de l'autre côté du fleuve et feront partie du même réseau que celui de Montréal, aux mêmes tarifs. 
  • L'un des centres de compostage, prévu à Dorval, pourrait devoir être aménagé à un autre endroit: Aéroport de Montréal craint que les oiseaux que le centre attirera pourrait nuire à la sécurité des avions.
  • Montréal veut que Québec change la loi pour forcer les promoteurs immobiliers à intégrer des logements sociaux dans leurs projets.
  • Un contrat de 6M$ a été accordé pour un nouveau système de communication dans métro de Montréal. 
  • Portrait d'un ancêtre de la Ronde: le Dominion Park, ouvert en 1906, qui était situé le long du fleuve, juste à l'est de là où se trouve aujourd'hui le pont Jacques-Cartier et qui attirait jusqu'à 30 000 visiteurs quotidiennement.   Plus de photos, assez impressionnantes d'ailleurs, dans le site Coaster enthusiasts of Canada et sur l'incontournable Wikipedia.

samedi 3 décembre 2011

La mémoire des anges, 2008 ONF



Le canal des Archives de Montréal met en ligne le film de Luc Bourdon, un assemblage d'archives et d'extraits tirés de 120 films produits par l'ONF pour présenter la ville de Montréal des années 1950 et 1960.

À la fois documentaire, poème et essai, La mémoire des anges est une expérience unique permettant de revisiter l'histoire de Montréal, avec ses grandes figures, ses lieux emblématiques et ses citoyens ordinaires.

vendredi 2 décembre 2011

Le tunnel impossible de Luc Poirier

Ça fait 3 jours que je me demande s'il faut en parler, ou pas, si ce ne serait pas de lui faire de la publicité et promouvoir l'étalement urbain... Bref j'aborde finalement l'épineuse question du tunnel proposé par le promoteur Luc Poirier sous la forme de la montée de lait.



Mais pourquoi attaquer ce projet si inoffensif, Luc Poirier n'est qu'un bon gars qui propose une nouvelle solution, me direz-vous? C'est l'angle sous lequel les médias montréalais l'ont traité aussi. Sans poser la question de sa faisabilité, ni de son acceptabilité. Le «millionnaire» de l’émission de téléréalité Occupation Double de 2008 a dit vouloir construire un nouveau lien pour désengorger les ponts et tunnels métropolitains, entre la 132 et l’île Notre-Dame apprend-on en substance dans le journal Les affaires. Un héro pour la Rive-Sud, certes, mais une vraie menace pour les montréalais. Imaginez la belle affaire, une autre file de voitures qui se ramassera sur l'avenue Pierre Dupuy, matin et soir, au grand plaisir des habitants d'Habitat 67, en plus de "scrapper" l'île Notre-Dame avec une entrée de tunnel...

Mais, encore faudrait-il que ce tunnel soit réalisable. Pas de problème, les ingénieurs de la firme de génie-conseil Dessau ont réalisé l'étude de préfaisabilité, ça doit être possible si Dessau le dit? Il n'y a rien de moins certains, et je vous explique pourquoi: la profondeur de la voie maritime est de 27 pieds, 8,2 mètres de profondeur, un tunnel situé sous la voie maritime devrait donc être à au moins 14 mètres de profondeur. Pour atteindre cette profondeur, dans une rampe d'accès autoroutière, la limite de pente est de 7%, et déjà là, c'est une pente dangereuse pour quelqu'un qui sort d'une autoroute (l'A-132), il faudrait donc une distance d'au moins 220 mètres pour descendre à ce niveau. Il n'y a pas la place pour de telles bretelles même dans la bande gazonnée existante.

Deuxièmement, faire passer un tunnel sous la voie maritime est un défi des plus coûteux, s'il y a un équivalent, c'est à Boston pour le Big Dig. Comme la navigation ne peut être interrompue en aucun temps, cette voie étant le seul corridor permettant de relier l'Asie et l'Europe au cœur du continent américain, il faudrait glisser d'immenses tubes préfabriqués sous la voie maritime, et donc creuser la longueur équivalente d'un côté ou de l'autre, soit dans le bassin olympique ou soit dans le quartier résidentiel de Brossard Saint-Lambert. Bonne chance. J'en conclus que ce projet est impossible, que Luc Poirier devrait exiger que Dessau lui redonne son argent, et que l'ordre des ingénieurs devrait même sévir contre ces ingénieurs pour l'avoir laissé errer de la sorte.

Troisièmement, l'île Notre-Dame est le lieu de l'Expo 67. On l'appelait autrefois Terre des Hommes, en référence au titre du roman de Saint-Exupéry. C'était la fierté des montréalais, et ça reste dans le souvenir de plusieurs un des moments forts où Montréal était la capitale du monde. Est-ce qu'elle est protégée? Non. Cependant, on doit relire le discours inaugural de Jean Drapeau pour se convaincre de sa dimension sacrée pour les montréalais:

Aussi, avec une ferveur égale à celle qui m’a toujours personnellement animée, je conserve l’espoir qu’il sera possible de préserver de la destruction, des bâtiments et des éléments, qui devraient continuer de rappeler d’une façon permanente en terre d’Amérique, la réalité d’une civilisation universelle reconstituée, quant au passé, des choses qui ont résisté à l’usure du temps, de celles qui ont triomphé des haines et des guerres, et quant à l’avenir, exprimée par des formes architecturales ou graphiques, nouvelles ou renouvelées, des états actuels de la science ou de l’art, et surtout, par des indications claires et précises, du recul des frontières de la misère et de la faim, de l’ignorance et de la pauvreté. 


Au nom de mes collègues du Conseil municipal de Montréal, je donne à tous l’assurance, que quant à nous, nous étudierons avec les autorités de chacun des pavillons, tous les moyens à prendre pour assurer à ces îles, que les Montréalais ont édifiées à leur frais, la plénitude de leur destin de cité internationale, où, de partout, toujours, les pèlerins de la Terre des Hommes, pourront venir se rencontrer et constater la volonté de l’humanité d’enrichir la civilisation d’aujourd’hui au bénéfice de l’humanité de demain.

AJOUT: Luc Poirier répond dans les commentaires.

Consultations de l'OCPM sur Griffintown



Pour faire la promotion de la première étape des consultations qui vont se tenir sur Griffintown, l'OCPM a mis en-ligne un site web et un vidéo.