Pas de climatisation dans les véhicules de la STM

La STM n'envisagerait pas d'équiper ses véhicules d'un système de climatisation, à l'exception possible de certains longs circuits.  On justifie cette décision par des raisons environnementales et d'économies d'essence.

Parmi les arguments invoqués dans les deux articles, la STM affirme que l'augmentation de la consommation d'essence associée à la climatisation serait de l'ordre de 20% à 25%.  Or, on néglige de mentionner que cette consommation plus élevée d'essence ne surviendrait que pendant les trois mois d'été: l'augmentation annuelle de la consommation d'essence serait donc, en réalité, de l'ordre de 5%.  Sans compter l'effet de la réduction de la fréquence de passage des bus l'été.

Les futurs autobus de la STM, qui seront tout hybrides, devraient consommer environ 30% moins de carburant que les véhicules actuels.  Si ils étaient climatisés, l'économie de carburant serait tout de même de 25%.   C'est peu cher pour augmenter considérablement le confort des usagers et pour en attirer de nouveaux.

À propos de l'argument "efficacité": on mentionne dans l'article que l'air climatisé ne serait pas efficace, car chaque fois que la porte de l'autobus s'ouvre, l'air chaud s'engouffrerait à l'intérieur.  Peut-on nous expliquer alors comment se fait-il que ça fonctionne très bien dans les bus de New York, Ottawa (pour nommer des villes au climat semblable au nôtre) et dans des centaines d'autres villes à travers le monde?

Commentaire intéressant dans le blogue d'Andy Riga (en bas du billet) sur la production des gaz à effet de serre qui seraient générés par la climatisation.  Ne devrait-on pas inclure dans les calculs la réduction des gaz à effet de serre associée à chaque nouvel utilisateur que l'on convaincra avec l'air climatisé de délaisser sa voiture individuelle et d'emprunter les transports en commun?