Bref, le maire de la métropole n'a pas joué son rôle de maire d'une métropole. Il n'a pas exercé le leadership que commande cette fonction, se contentant d'un rôle de comptable responsable. Il a laissé à d'autres le soin de lui dicter ses priorités. Et il a délégué à des personnes parfois douteuses de lourdes responsabilités qui lui revenaient. D'où les scandales à répétition, l'espionnage du vérificateur, les compteurs d'eau, la SHDM, et les «je ne savais pas» servi chaque fois à titre justificatif.Bernard Descôteaux dans le Devoir est beaucoup moins sévère, relevant qu'une grande part des problèmes de la Ville relève plutôt de l'incompréhension du gouvernement du Québec de ce qu'est Montréal:
Un des reproches qui lui sont adressés est de ne pas aller assez vite. Les décisions traînent, ce qui crée l'impression, parfois fondée, d'immobilisme. Reconnaissons toutefois qu'il n'en est pas toujours le premier responsable. La cause se trouve trop souvent à Québec qui a droit de vie et de mort sur les municipalités.Le chroniqueur Michel David vient équilibrer le tout, accusant le maire de jovialisme, tournant au ridicule ses affirmations telle que «Montréal est la ville où il y a le plus d'harmonie au monde», et s’esclaffant de l'explication selon laquelle la mauvaise perception du maire dans la population résulterait simplement d'un problème de communication.
Un exemple éloquent: Montréal demande-t-elle à Québec de lui donner le pouvoir d'exiger des inspections de sécurité régulières des édifices en hauteur que la Régie du bâtiment répond qu'il faut attendre qu'un règlement soit adopté pour toutes les municipalités. Mais, de demander le maire Tremblay, combien de villes au Québec, à part Montréal, ont ce problème? Toute la relation de Montréal avec le gouvernement québécois est là. À Québec, on ne comprend pas ce qu'est Montréal. Pire, on a peur du poids de la métropole. On veut d'autant moins lui donner un statut spécial, qu'électoralement parlant, mieux vaut s'occuper des villes de la périphérie. Autre exemple, celui de l'intégration des immigrants. Où, au Québec, ce problème se pose-t-il? Pourtant, ce ne sont que des miettes que l'on donne à Montréal.
Après trois mandats consécutifs, un lourd bilan en matière d'éthique et un taux d'insatisfaction chronique, M. Tremblay se retrouve dans une situation très semblable à celle de Jean Charest, qui ne donne pas davantage l'impression de vouloir partir.
Finalement, un peu d'espoir pour ceux qui espèrent qu'il ne se représentera pas en 2013, le site facebook d'Union Montréal a fait discrètement disparaître son nom du titre de la page du parti.
À quand le prochain Jean Drapeau à la mairie? Un leader et non un admistrateur faisant de la comptabilité managériale, un visionaire aux grands projets, et qui s'aura réformer l'administration municipale. Quand on compare les réalisations de monsieur Tremblay en comparaison à Jean Drapeau, disons que ça me fait vraiment sourire de voir sur la liste des réalisations les vélos Bixi...
RépondreSupprimerIl nous en faut un comme ça à Paris !
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