L'esplanade Financière Sun Life du Stade Olympique

Le PDG du Parc Olympique, David Heurtel et la présidente de la Financière Sun Life au Québec, Isabelle Hudon, ont annoncé que l'esplanade du Stade sera animée à l'année avec des concerts des activités à caractère sportif ou liées au développement durable, à partir du printemps, et renommée l'esplanade Financière Sun Life. En contrepartie, la Financière Sun Life contribuera une partie des $ 7 millions que coûteront le réaménagement de l'esplanade. Monsieur Heurtel souhaite également vendre le nom du stade et de la tour.

Vous me permettrez ici une montée de lait: l'esplanade, située au dessus d'un stationnement intérieur de 4000 places qui est la plupart du temps vide, est elle même la plupart du temps vide. Mais elle a été payée avec les taxes des québécois et montréalais (notamment une taxe de 19 % sur le tabac, qui a permis de rembourser les 1,5 milliard de dollars en 2006). Bien qu'il soit heureux de voir des activités réapparaître au pied du Stade, on comprendra que le PDG du Parc Olympique, ne pouvant rien organiser à l'intérieur l'hiver en raison de la fragilité du toit du Stade, se rabat naturellement sur l'esplanade pour justifier son rôle.

Mais d'y vendre le nom à la commandite! Alors là. Est-ce qu'on exagère pas un peu? Bientôt, un touriste à Montréal aura le loisir de visiter l'esplanade Financière Sun Life, après avoir visité le Planétarium Rio Tinto Alcan, et pourra se rendre ensuite à la maison du festival Rio Tinto Alcan en prenant la ligne Bell du métro, ou prendre un Bixi TELUS. Toutes des infrastructures et des services payés majoritairement par le public, mais qui arborent un nom commandité, et ce décidé de façon unilatérale par des gestionnaires empruntés du privé. Ça ne vous dérange pas?